ALLER DE L’AVANT
A l’enterrement des parents de Ruth :
Ruth est dans une voiture. Elle est très mal. Clara vient la voir.
Clara : Ruth, ton oncle va partir. Il aimerait te dire au revoir.
Ruth : Je voudrai m’en aller. J’en peux plus de ce cauchemar, je t’en supplie… Pourquoi on a fait une cérémonie religieuse ? Mes parents ne croyaient pas en dieu.
Clara : Je sais, mais ces choses là, on les organise plus pour la famille que… que pour ceux qui s’en vont.
Ruth : Pour ceux qui s’en vont ? Ouais, mais tu vois mes parents, ils sont partis nulle part tu sais bien. Ils sont morts eux ! Clara… mort.
Clara s’en va vers Greg, puis celui va à son tour voir Ruth dans la voiture.
Greg : C’est une galère hein… Tu vas faire quoi maintenant ?
Ruth soupire.
Greg : Je peux t’embrasser ?
Il regarde les cendres des parents de Ruth situer entre les deux.
Greg : Avec ces trucs au milieu, ça craint.
Dehors, Clara parle avec l’oncle à Ruth.
Clara : Luis, il faut bien que quelqu’un veille sur elle.
Luis : Ecoutes Clara, mets toi à ma place ! Je suis avec une femme qui a déjà trois enfants. Et on habite dans un appartement qui fait à peine 70 mètres carré. Et puis, on se connait à peine Ruth et moi. Enfaite on se voyait une fois par an.
Clara : Mais si elle ne vient pas avec toi, elle passera deux ans sous tutelle seule dans un appartement. C’est à toi de voir.
Ruth pleure dans la voiture.
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Générique
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En salle des professeurs :
Il distribue des feuilles à chaque professeur.
Alphonse : Bien comme vous le savez, Jonathan est parti à Mexico pour des raisons familiales. Il essayera de rentrer dans deux semaines. En attendant, on le remplacera avec le personnel qu’on a sous la main. J’ai demandé à Félix de bien vouloir assurer les cours d’éducation physique.
Olivia se met à rire.
Olivia : Ah ah ah ah ah… C’est pas vrai, t’es pas sérieux ! A mon Félix ?
Félix : Bah oui, pourquoi ? Tu crois pas à ma forme ?
Olivia : (toujours en rigolant) Si trésor. T’es très en forme et tu es fort comme un lion. Et tu ressembles à Jonathan. Tu feras rire tes élèves au moins.
Alphonse : Bon ça suffit, passons à autre chose. Cette semaine, on va réaliser un exercice d’évacuation en cas d’incendie, qui cet année, faites en sorte qu’il dure moins de quatre minutes s’il vous plait. Je vous ai trouvé des feuillets d’information sur la bonne marche à suivre. A distribuer.
Olivia : Je suis désolé d’intervenir comme ça, mais pour moi cet exercice en cas d’incendie est totalement inutile.
Félix : Ah oui, pourquoi ? Si un incendie se déclare, ce serait bien que les gens sortent le plus vite possible.
Olivia : Mais sois honnête. Tous les ans c’est pareil. Personne ne fait l’exercice sérieusement. On a l’impression que tout le monde prend ça pour une blague et pas plus.
Félix : Parce que justement, tu ne le prends pas au sérieux.
Olivia : Oh mais c’est pas vrai ! Faut qu’on se dispute aussi à ce sujet ? On peut pas arrêter un peu !
Elle se lève et s’adresse aux autres professeurs qui les regardent.
Olivia : Désolé, dernièrement, on arrête pas de se disputer tous les deux.
Elle sort, Clara rentre.
Clara : Bonjour. Veuillez excuser mon retard mais je suis un peu déborder en ce moment avec l’histoire de Ruth.
Alphonse : Comment va-t-elle ?
Clara : Bah, t’imagines. Ces deux dernières nuits, elle a pas dormi du tout. Elle a passé son temps devant la télé comme une zombie à écouter de la musique à fond.
Blanche : La pauvre petite !
Clara : Elle a insisté pour retourner en cours. Elle dit que ça va la distraire. J’ai pas pu lui en n’empêcher. Essayer d’être patient avec elle d’accord ? Entre la fatigue et le choc, elle risque d’être très désagréable.
Alphonse : C’est normal. On serait dans cet état si un conducteur ivre mort avait foncé comme un dingue. C’est révoltant ! Je comprends pas que des gens pas des trucs pareils !
Clara : Oui. A plus tard.
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Au collège Zurbaran dans le hall :
Jules regarde son ordinateur, Fred arrive.
Fred : Salut.
Jules : Salut.
Fred : T’es toujours sur ce truc ?
Jules : Et ouais. C’est curieux, ça faisait trios ans que mon frère tenait un journal.
Fred : Et alors, ça prouve quoi ? Qu’il savait écrire ?
Jules : Ouais, mais bon. Moi je pensais qu’il faisait que de surfer ou tchater comme nous. Et j’ai passé des heures à le lire, et je trouve qu’il avait des idées et des pensées bizarres.
Fred : Arrêtes, c’est du passé tout ça ! Ça changera rien d’en savoir plus.
Jules : Et bien, en relisant tout ça, je me suis rendu compte d’une chose. Tu te souviens du jour où j’étais à l’hôpital.
Fred : Ouais.
Jules : Tu m’as dit que c’était à cette époque qu’il avait commencé à trainer avec Greg.
Fred : Ouais, c’est ça.
Jules : Et bah, ces jours là, il a rien écrit. Il y a un blanc.
Fred : Peut être qu’à cette époque, il a rien vécu d’important. Et rien d’intéressant à écrire.
Jules : Ouais, ou alors il a préféré tout effacer parce qu’il ne pouvait pas supporter relire ce qu’il avait écrit. Si c’était ça, ça expliquera ce qu’il s’est passé par la suite.
Greg passe devant eux.
Greg : César !
Il balance un ballon d’eau sur lui, mais César l’évite.
Greg : Ah, je t’ai raté !
Jules le regarde et recommence à parler à Fred.
Jules : Tiens, Greg ne sait pas que mon frère écrivait ce journal. Je vais le faire parler moi, tu vas voir.
Il se lève en direction de Greg.
Fred : Mais Jules...
Jules : Eh, Greg, Greg !
Greg : Ouais quoi ?
Jules : Tu vois ce portable ?
Greg : Ouais.
Jules : C’est celui de mon frère.
Greg : Ouais ouais.
Jules : J’ai réussi à l’allumer et je suis tombé sur son journal.
Greg : Ah c’est super. Il parait que la lecture, c’est bon pour ce…
Jules : Attends. Bouges pas, où tu vas ? Tous les deux, on est potes non ?
Greg : C’est ce que je croyais ouais. Mais en ce moment tu traine beaucoup avec l’autre folle. Va falloir choisir.
Jules : Je sais ce qui s’est passé avec Adrien.
Greg : Ouais, bon, écoutes. Si vraiment tu savais ce qu’il s’est passé, je peux te dire que tu serais surement pas là ! Ouais ! Tu serais entrain de pleurer dans un coin. Pauvre naze !
Greg commence à partir, Jules l’attrape.
Jules : Eh, reste là ! Tu vas me dire ce qu’il s’est passé, tu m’entends ?
Greg : Et bien, Adrien est mort, et ton frère s’est suicidé. Ça va mieux là ?
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Au collège Zurbaran dans le hall :
Blanche est Irène descendent des escaliers en parlant.
Blanche : Comment j’ai pu rester avec un inconnu sur internet au lieu d’aller dire au revoir à Jonathan ?
Irène : Mais, arrêtes de penser à ça. Non seulement, tu lui as envoyé trois emails pour lui expliquer mais, en plus tu n’as rien fait de mal puisque tu ne savais même pas qu’il partait.
Blanche : Parce que je ne l’ai pas laissé me parler. Je te jure comme je peux être têtu quand je mis met ! C’est pas vrai.
Irène : Mais c’est parce que tu croyais que c’était pour une bonne cause et parce que t’avais un plan excitant. Ça c’est bien passé avec ton mec d’internet ?
Blanche : Faut être honnête. On sait toutes les deux que c’était un désastre. Ça se voit sur ma tête que c’était une catastrophe. Je suis déprimée là, je ne sais pas quoi faire pour être une personne normale et résoudre mes problèmes de sexe une bonne fois pour toute !
Irène : Bah va voir un psychologue.
Blanche : Autant me jeter tout de suite par la fenêtre. Je veux un truc qui fonctionne.
Isaac et Oliver parle pas loin d’elles. César leur lance un ballon d’eau. Tout le monde rigole. Isaac enlève sont teeshirt.
Irène : Pourquoi il enlève son pull ?
Elles se séparent, Irène passe devant Isaac et Paula.
Isaac : Oh la misère je suis trempé. (À Irène) Bonjour !
Paula : Elle est froide Irène je trouve.
Isaac : Ouais c’est normal, elle va pas me saluer devant tout le monde comme si j’étais le pape. Ah c’est drôle ça le pape.
Paula : Moi je la trouve froide mais tu dois savoir pourquoi.
Isaac : Pourquoi je serai mieux que toi ?
Paula : Hum j’en sais rien. C’est toi qui a des photos toute nue dans ton portable.
Isaac : Comment ? T’as regardé dans mon portable ? Mais c’est pas vrai Paula, pourquoi tu as fais ça ?
Paula : Tu me l’as filé et je les ai vues sans vraiment vouloir.
Isaac : Attends Paula, c’est mon portable ! C’est un truc privé ok ! T’as pas le droit de le prendre et de regarder dedans ! Ça te regarde pas du tout ce que je fais !
Paula : ça intéressait beaucoup maman !
Isaac : Oh non, encore avec maman !
Paula : Qu’est-ce que tu fiches Isaac ? Je vois que de façons pour expliquer pourquoi tu as des photos de ta prof de philo dans ton portable. Soit tu la espionné soit elle a bien voulu les faire et je ne sais pas ce qui me dégoute le plus.
Isaac : Paula ! Je te préviens pas un mot de ces photos à qui que se soit ! Tu as entendu ? Tu dis rien ou je te promets que t’aura des ennuis !
Paula : Et toi aussi ! Alors me la fait pas avec tes menaces, ça marche pas !
Lola, Jules et Fred arrive. Isaac laisse Paula.
Lola : Salut ! On va à la cafeteria, tu viens ?
Paula : Ouais peut être.
Fred : J’arrive dans deux secondes, ça roule… Dis donc Paula, c’est vrai ce que m’a dit Lola ? Elle m’a dit que ton frangin avait des photos de la prof de philo, c’est la vérité ?
Paula : Pff. Non c’est faux, et pas un mot de tout ça à Isaac. Ça doit rester entre nous, c’est important d’accord !
Fred : Oui, entre nous et Lola. Faut pas s’inquiéter ça ira.
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Au gymnase :
Félix entre dans le gymnase, tous les élèves rigolent.
César : Hey, il déménage votre short. Cool mais il manque un peu de classe.
Joy : Il vous va aussi bien qu’à Jonathan.
Greg : Je ne sais pas si vous arriverai à faire cours aujourd’hui.
Félix : Aller c’est fini, ça ira. Bon, si j’ai bien compris Jonathan vous a préparé une prestation. Et demain on ira au parc, d’accord ?
Ruth rentre triste dans le gymnase, tout le monde la regarde.
Félix : Bonjour Ruth. Ça va ? Si tu as besoin de quoi que se soit, tu me demandes… Bon aller, on va s’échauffer un peu
César : Et pourquoi ? Pour jouer de la trompette ?
Félix : Haha très drôle, ça vous fera du bien de courir. Aller aller un peu de nerf !
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En salle de cours :
Olivia : Par conséquent, on utilise l’adjectif possessif lorsque…
Joy s’amuse à prendre en photo Isaac ce que voit Olivia.
Olivia : Je t’écoute Joy. Quand doit-on utiliser l’adjectif possessif ?
Joy : Euh… Quand on utilise le possessif de quoi ?
Olivia : Chut ! Alors voyons, est-ce que tu sais déjà ce que sait un adjectif possessif ? Vous vous souvenez de ce que j’ai dit au sujet des portables en classe ? Je vous ai dit que les portables n’avaient rien à faire en cours ! Là ça vous revient ? Et vous n’avez pas le droit de téléphoner ! Très bien Joy, donne-moi ton téléphone. Je le confisque jusqu’à que j’ai vu ta mère !
Joy : Mais c’est injuste, je ne téléphonais même pas !
Olivia : Donne-moi ton portable !
Joy : Mais je n’étais pas entrain de téléphoner !
Olivia : Tu me donnes ton portable !
Joy : Non ! Je suis désolé, j’en ai besoin, je vais pas vous le donner.
Olivia : Ou tu me donnes ce téléphone ou je te vire de classe ! Et en plus, je mettrai un mot sur ton bilan, c’est comme tu veux !
Joy : Et bien je m’en vais.
Isaac : Mais donne lui ça sera pas la première fois !
Joy part.
Olivia : Bon très bien. J’ai une idée, puisque vous aimez autant les portables, on va travailler avec. Vous allez former des groupes de deux ou trois et filmer un court métrage, une information, ce que vous voulez en utilisant le vocabulaire que…
Tous les élèves râlent.
Olivia : Vous utiliserez le vocabulaire que nous avons vu ces dernières semaines, compris ?
Lola : Et moi, je n’ai pas de portable, je fais comment ?
Olivia : C’est pas possible.
Lola : Ouais, encore un exercice qui va nous poussé à la consommation, c’est pas normal ça !
César : Quoi ? Ça me plait bien moi.
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Au collège Zurbaran dans le hall :
Isaac : Pourquoi est-ce que tu lui as pas filé ton portable ?
Joy : J’en sais rien moi ! Peut être parce qu’elle m’a menacé. Et puis de toute manière, depuis quand tu t’intéresses à ce que je fais ?
Isaac : C’est important pour moi, parce qu’à cause de toi, elle nous a demandé de faire un travail avec nos portables. Et en plus, on doit le faire en Anglais.
Joy : Oh non. On se met tous les deux ? Parce que moi, tu sais bien que je suis nul en Anglais.
Isaac : Moi c’est pas mieux.
Isaac voit Irène.
Isaac : Ah, et je voulais te dire, ça m’intéresse ce que tu fais.
Isaac part… Greg et César parle sur dans le hall assis avec Ruth.
Greg : Mais non j’en sais rien ! Ça me soul trop de faire ce truc en Anglais là. Déjà qu’on se moque de moi quand je récite une poésie alors t’imagine si je parle Anglais !
César : Ah oui la poésie ! Tu t’es pas vu, t’étais trop craquant.
Greg : Nié ! Et toi ma chérie, tu as une idée pour le travail en Anglais ? Hein ?
Ruth : Quoi ? Moi ?
Greg : Oui toi.
Ruth : Je sais pas moi. Je pourrai peut être raconté comment une ordure complètement bourrée a tué mes parents ! Non, c’est pas très marrant en fait. Ça te fait rire ?
Greg : Non non, ça nous fera pas rire.
Ruth : Et bah j’ai pas d’autre idée !
César : Si tu veux, on va lui parler au mec qui a fait ça !
Ruth : Il est mort dans l’accident c’est pas la peine !
Greg : Alors, on va lui taper la cossette directement au cimetière, il y a pas de problème !
Greg se met à rire avec César.
Ruth : Plus con que toi, tu meurs !
Ruth prend ses affaires et s’en va après avoir s’être adressée à Greg.
Greg : Non mais t’as vu la patience qu’il faut avoir avec tout le monde ! C’est dur avec les autres alors avec une orpheline je te raconte pas ! Bon alors on fait quoi pour l’Anglais ?
César : J’en sais rien !
Greg : Tema le chinois ! Finalement il se la fait Paula. Ça s’abord les restos, les magasins et maintenant les filles. Ils se croient tous permis ces chintocs !
César : Laisse tomber.
Greg : Vas y donne ton portable.
César : Attends, qu’est-ce que tu fais ?
Greg : Tu vas voir ! On va faire un reportage sur les chinois et leur façon d’envahir le pays. Faut le dire au monde entier, regarde ça.
Greg les prend en photo. Paula le voit et dit à Yann :
Paula : Viens on s’en va.
Greg : Et voilà, ils s’en vont.
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Dans la bibliothèque :
Félix : Je peux savoir pourquoi tu as fais ton numéro ?
Olivia : Hein ? Maintenant, c’est moi qui fais mon numéro ?
Blanche est dans la bibliothèque aussi mais ils ne savent pas qu’elle est là.
Félix : Oui, c’est toi !
Olivia rit.
Félix : Tout ça parce que je m’énerve en disant que cet exercice d’évacuation est important.
Olivia : A tes yeux, tout ce que dit Alphonse est important. Tu devrais arrêter de lui lécher les bottes un moment. On va croire que tu cherches une augmentation.
Félix : Oh ! Tu vois Olivia !
Olivia : Quoi ?
Félix : Tu vois comment tu es ? Tu crois toujours que j’ai des mauvaises intentions ou un but caché, mais c’est beaucoup plus simple que tu le crois.
Olivia : Plus simple ? Oh arrête s’il te plait ! Rien n’est jamais simple de toute…
Blanche fait tomber un livre. Olivia et Félix s’arrêtent d’un coup en voyant Blanche.
Blanche : Salut !
Olivia : C’est formidable !
Blanche : Vous pourriez m’ouvrir la porte s’il vous plait ?
Elle refait tomber un livre, Olivia le ramasse.
Olivia : Psychologie de basse.
Blanche : Je m’intéresse à la psychologie, t’as vu.
Blanche part.
Félix : Bon écoutes Olivia, faut vraiment qu’on se parle tous les deux.
Olivia : Plus tard d’accord, une autre fois. On en reparlera à la maison si tu veux.
Félix : Ouais à la maison…
Félix s’en va. Olivia pleure. Roque entre dans la bibliothèque et la voit.
Olivia : Sérieusement, là j’ai vraiment pas envie de parler Félix !
Roque : C’est moi désolé. Ça ne va pas ?
Olivia : Non, non ! Mais qu’est ce que vous avez tous à venir à la bibliothèque aujourd’hui ?
Roque : Bah on nous dit tout le temps qu’on ne lit pas assez dans ce pays. Mais en fait, on lit beaucoup.
Olivia : Des magasines !
Roque : Vit chi Cob !
Olivia : Harry Potter !
Roque : Ou un magazine satyrique.
Félix revient dans la bibliothèque pour prendre son magazine qu’il avait oublié. Il voit dont Olivia avec Roque se qui fait un froid.
Félix : J’oubliais mon magazine.
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Au magasin du père à Yann :
Greg : Et mais c’est pas vrai ! Tu as des moignons à la place des mains ou quoi ? Tu sais pas rouler
César : Des moignons ? Bah fumes pas si t’es pas content !
Greg : Et c’est pas le magasin du père à Yann ça ? Et en plus on pourrait commencer à tourner le reportage ! Et tant qu’on y ait, on pourrait en profiter pour prendre des bières.
César : C’est pas sûr qu’ils nous en vendent. Les chinois ont eu des amendes et il flippe.
Greg : On verra ça avec lui, t’inquiètes ! Bon qu’est ce que t’attends ? Tu me passes ce joint oui ou merde ?
César : On verra, c’est pas sûr.
Greg : Va te faire…
César : Eh !
Ils rentrent dans le magasin.
Greg : Euh bonjour ! Je voudrais un paquet de chewing-gums à la fraise. Vous me mettrez des bonbons là, et deux cannettes de bière.
Père de Yann : Non, la bière c’est non. Non, vous êtes mineurs ! Carte d’identité !
César : Bah on les a pas sur nous mais on a plus de 18ans. On fait moins que notre âge, c’est pour ça.
Greg : Ouais, voilà. On est des copains de votre fils Yann. Et on va au même lycée que lui ! Ça va vous comprenez hein ?
César : On est copains mais on est majeurs, on a redoublé une année.
Greg : Heu oui oui oui. (A César) Vas y file moi ton portable.
Greg : ça vient ça vient. Voilà on est des amis de Yann vous voyez ? On est ses amis, amis !
Père de Yann : Fichez le camp, je ne vous donne pas de bière ! Dehors !
Greg : C’est bon on s’arrache on a compris. Il se prend pour Bruce Lee !
Ils sortent du magasin.
César : Mais t’es naze toi aussi ! D’abord on lui dit qu’on est majeur et après tu lui sors qu’on est des amis de son fils !
Greg : Ouais bah ça va j’ai merdé !
César : Allez file ton briquet.
Greg : Mais est-ce que t’as vu sa tronche quand il a vu la photo avec Paula ?
César : Ouais.
Greg : Je crois qu’on la bien eu le moche là, et en plus sans le vouloir !
César : Sans vouloir, ça fait quand même longtemps qu’on voulait le faire !
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Dans l’appartement d’Irène et Blanche :
Irène : Et bah, t’es toute belle ! T’es de sortie ?
Blanche : Quoi ? Non, j’attendais que Jonathan se connecte pour lui parler avec la webcam. Mais ça n’a pas fonctionné… J’ai repensé à ce que tu as dit au sujet du psychologue et je crois que tu as raison.
Irène : Ah, tu vas y aller ?
Blanche : Non, mais lis un peu ce livre. Je vais lire des livres de psychologie. Je finirai bien par trouver ce que j’ai dans l’un d’entre eux.
Irène : Bien sûr. Et si tu es découvres que tu es malade, faudra lire un livre de médecine… T’aurais pas un livre pour une adulte qui craquerait pour un adolescent ?
Blanche : Quoi ? Dis-moi que j’ai mal entendu ce que t’as dit !
Irène : J’ai rien dit du tout.
Blanche : T’es amoureuse de lui, c’est ça ? D’Isaac ?
Irène : Non, il ne faut pas, je ne l’aime pas. Je dois dire que ce matin quand je l’ai vu enlever son pull, ça m’a fait quelque chose. Mais ça va me passer, ça va passer ! Isaac, ça y est, j’ai oublié !
Blanche prend un livre.
Blanche : De l’Ovide. Je crois que tu en as besoin. J’avais envie de l’étudier en classe. Il les a quand même écrit il y a 2000ans. Mais on dirait que ces choses là ne changent pas.
Irène : « Les remèdes de l’amour ». Ça va, je suis pas amoureuse !
Blanche : Il parle de choses logiques là dedans, comme oublier celui qu’on amie, faire des tas de trucs pour ne pas penser à lui.
Irène : Je ne suis pas amoureuse je te dis…
Blanche : Ou un de perdu, dix de retrouvés… Je suis sûr que ton portable est bourré de numéros de gars intéressants qui seraient supers ravis que tu les rappelles.
Irène : Ah oui ! Et d’autres qui me lanceraient le téléphone à la figure, surtout l’un d’entre eux.
Blanche : Et bah appelle le !
Irène : Ah non, celui là pas question ! Qu’est ce qui m’arrive Blanche ?
Blanche : J’en sais rien, mais pendant qu’on chercher, on ferait mieux de s’occuper un peu l’esprit.
Irène : Et si on se prenait un petit verre ?
Blanche : A cette heure du soir en pleine semaine ? Ah ah.
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Dans le magasin du père de Yann :
Père de Yann : Tu vas au lycée pour étudier, pas pour fairel’idiot ! Tu m’écoutes ?
Yann : Je travaille papa. Je travaille beaucoup, je fais pas l’idiot.
Père de Yann : C’est pas ce que disent tes notes ! C’est à cause de cette fille !
Yann : Non, c’est pas ça… Papa, pas ça.
Père de Yann : Tu vas arrêter de faire l’idiot avec cette fille ! Ta mère et moi, ont travaille ici toute la journée pour que tu fasses des études !
Yann : Mais…
Père de Yann : Non ! N’oublie jamais qui tu es Yann ! N’oublie jamais !
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Dans l’appartement d’Irène et Blanche :
Irène : Je vais te dire. Il y a un moment où il faut affronter la vie et laisser tomber les livres. Moins de théorie et plus de pratique !
Blanche : T’as raison, d’accord. Comment s’appelle le gars que tu veux pas appeler ? On lui téléphone.
Irène : Non, non, non. Lui, il faut vraiment pas.
Blanche : T’as dit qu’on devait apprendre à affronter la vie ! Bon aller, moi je vois un psychologue et toi ce gars.
Irène : Non, non, c’était trop compliqué avec lui.
Blanche : Ah bon ? Pourquoi ? Raconte-moi ce qui s’est passé avec lui.
Irène : Rien de grave. Ça allait au début. Je n’étais pas attaché à lui, et lui il était mordu. Après, quand il a commencé à plus être amoureux de moi, je suis tombée amoureuse de lui, comme dans les romans d’amour, un classique.
Blanche : Comment il s’appelle ?
Irène : Mario. Mais j’ai pas du tout envie de le voir. Il m’a brisé le cœur une fois, je n’ai pas envie de recommencer. Qu’est ce que tu fais avec mon portable ?
Blanche : Rien. C’est bizarre, t’as gardé son numéro. Ça veut dire que tu tiens encore à lui sinon tu l’aurais effacé tout de suite.
Irène : Laisse-moi tranquille. Non, non, on ne l’appelle pas ! Donne-moi ce portable.
Blanche : ça y est, j’ai appelé.
Irène : Rend moi ce portable, rend le moi !
Blanche : Mario, oui c’est moi Irène, rappelle moi.
Irène : C’est pas vrai, je vais te tuer !
Blanche : Je t’ai eu !
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Au lycée Zurbaran dans le hall :
Greg et César arrivent au lycée. Ils voient Ruth assise sur les marches.
Greg : Salut ma belle ! Comment tu vas aujourd’hui ?
César : Qu’est ce qui se passe ?
Ruth : Rien du tout.
Greg : Tu sais, hier, quand on sait quitter, j’étais inquiet pour toi. Je t’ai envoyé une tonne de messages mais tu m’as pas répondu. T’étais énervé après moi ou après lui (en montrant César)? Vas y demande lui pardon !
César : Qu’est ce que tu racontes ? J’ai rien fait moi !
Greg : Demande lui pardon, vas y grouille !
César : Arrête tes conneries !
Ruth allume une cigarette dans l’établissement.
Greg : Et mais, tu sais pas qu’ici on peut pas fumer ?
Ruth : Me soule pas avec ça.
Clara et Alphonse arrive.
Alphonse : Non, je ne vois pas les choses comme ça.
Clara : Je sais, j’aurai dû m’en douter. Regarde là, elle fume dans le lycée. Qu’est ce qu’on fait ? On dit rien ?
Alphonse : Ah ça non !
Clara : Bon d’accord.
Ils vont la voir.
Greg : Viens, on se tire.
César : Ouais.
Clara : Ruth, qu’est ce que tu fais ? Aller, écrase là !
Ruth : Ah, et pourquoi ? Tu vas courir le raconter à mon père ? Ah non, c’est vrai, il est mort.
Greg : Oh comme elle y va.
Clara écrase sa cigarette.
Ruth : Qu’est ce que tu fais ? T’as pas le droit de prendre mon paquet de clope ! Parce que t’es pas ma mère, t’es rien pour moi. Tu comprends ce que je te dis ?
Clara : Tu as oublié qu’au lycée, on ne doit pas fumer. La mort de ton père n’a rien avoir là dedans. Alphonse, on y va.
Ils partent.
Alphonse : Tu as été peut être un peu dure avec elle non ? Tu sais qu’elle va mal, il faut avoir un peu de patience.
Clara : De la patience tu dis ? ça fait trois jours que je vis sous le même toit qu’elle, que je ne dors pas et que je fais tout pour que quelqu’un de sa famille accepte de veiller sur elle. De la patience…
Alphonse : Tu vas bien ?
Clara : Pas de problème, ça va…
Elle part et passe devant Roque.
Clara : Ton père est un grand sensible.
Roque va vers son père.
Roque : Qu’est ce que tu lui as dit ?
Alphonse : Rien de spécial. C’est elle qui s’est énervée quand on a parlé de Ruth. La pauvre petite vient de perdre ses parents.
Roque : Paut être, mais elle a perdu son ex mari. Normal qu’elle souffre.
Alphonse : D’accord, mais ce n’est pas pareil. Ça faisait des années qu’ils avaient divorcé.
Roque : Ouais, c’est pour ça qu’ils se voyaient toutes les semaines.
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Au lycée Zurbaran dans les couloirs :
Lola : Vous savez qu’il y a des photos d’Irène qui trainent dans le lycée ? Attends, je vais te le prouver.
Elle va vers Isaac.
Lola : Et tu nous sors les photos de la prof à poil s’il te plait.
Garçon : Aller, fais les voir.
Fred : Comment t’as fait pour les avoir ?
Joy : Et, c’est vrai alors ?
Isaac : De quoi vous parlez là ?
Lola : Oh, c’est ta sœur qui m’a dit qu’elle les avait vus et que c’était Irène.
Fred : Ah le tombeur !
Isaac : Attendez, on parle de ma sœur là !
Fred : Ouais, c’est ça.
Joy : Arrête.
Isaac : Bah quoi ? Ma sœur c’est une grosse mytho, c’est tout.
Joy : Pas comme toi !
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En salle des professeurs :
Olivia : Salut. Ecoute, je voudrai te demander un petit service.
Roque : Oui, vas-y, je t’écoute.
Olivia : Et bien, en faite, il se trouve que j’ai demandé à mes élèves de me rendre un court métrage filmé avec leur portable pour le cours d’anglais. Mais on va les regarder tous ensemble, et c’est idiot, mais je ne sais pas comment faire pour les passer à la télé. Je me suis dit que tu pourrais peut être m’aider ?
Roque : Oui si tu veux. Si tu veux on peut aller dans la salle informatique tout à l’heure et je te montre comment faire.
Olivia : ça marche.
Roque : Tu verras, c’est pas compliqué.
Olivia : Génial. C’est gentil, merci beaucoup.
Roque : De rien.
Alphonse et Félix entrent dans la sale.
Alphonse : Non mais regarde-les. Ta femme, mon fils, toi et moi. Ce n’est pas au lycée, c’est une entreprise familiale. Au faite, vous avez bien distribué les fiches d’informations sur l’évaluation en cas d’incendie ?
Olivia : Quoi ?
Alphonse : Les consignes de sécurité en cas d’évacuation.
Olivia : Ah oui, oui.
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En salle de cours :
Irène : Mais ça, c’était avant la théorie de Descartes.
Joy est assise tordu sur sa chaise.
Irène : Tu pourrais avoir la gentillesse de t’asseoir comme il le faut s’il te plait.
Joy : Que je m’assoie comme il le faut ? D’accord, mais je peux garder mes sous vêtements quand même, hein madame ?
Irène : Fais ce que je te dis ! Bon, de quoi on parlait juste avant ?
La sonnerie retentit.
Irène : Isaac, tu peux rester quelques minutes. Il ya des erreurs dans ton devoir.
Isaac : Ouais.
Tous les élèves sortent.
Irène : C’était quoi l’allusion de Joy et pourquoi ta sœur lui a mis un coup de coude ?
Isaac : J’en sais rien, faut leur demander.
Irène : Dis moi la vérité !
Isaac : Bon d’accord. Je n’ai pas effacé les photos et ma sœur les a vues.
Irène : Non mais je rêve ! Pourquoi tu ne les as pas effacées espèce d’imbécile ?
Isaac : Je les ai pas effacées parce que pour moi c’était des bons souvenirs !
Irène : C’est pas vrai.
Isaac : Il faut pas que tu t’inquiètes pour ça parce que personne ne sait qu’on a eu une liaison.
Irène : Non mais tu délires ! Tu as des photos de moi à poil dans ton portable et on n’a pas eu de liaison. T’es vraiment inconscient !
Isaac : Il y a que Paula qui les a vues et j’ai tout arrangé avec elle.
Irène : Ah bon ? Pas de soucis alors. Merci beaucoup. Franchement, tu me déçois beaucoup.
Isaac : Putain merde.
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Au lycée Zurbaran dans les couloirs :
Félix : Salut. Je peux te voir deux minutes ?
Roque : Oui bien sûr.
Félix : On sera plus au calme là bas. Ça te va ?
Roque : D’accord.
Ils vont dans la bibliothèque.
Roque : Qu’est ce qu’il y a ?
Félix : Oh non, rien de grave. En faite, je fais le tour des collègues pour savoir si, si l’un d’entre vous a entendu Olivia parler de quelque chose qui lui ferait envie.
Roque : Qui lui ferait envie ?
Félix : Oui. C’est bientôt notre anniversaire de mariage et je voudrai lui offrir un cadeau qui lui ferait plaisir ou qui lui soit utile mais j’ai pas d’idée. Ça fait des années que je lui fais des cadeaux débiles alors…
Roque : Je vois. Et bien j’en sais rien. Mais si j’entends parler de quelque chose, je te le dis. Et c’est quand exactement votre anniversaire de mariage ?
Félix : Samedi prochain. Ça fera six ans.
Roque : Six ans déjà. Et bien, vous vous êtes mariés jeunes tous les deux.
Félix : Plus cinq ans de fiançailles. Pratiquement toute notre vie d’adulte et jusque là tout allait bien. Bon bah je te remercie et si tu entends parler de quelque chose qui lui ferait vraiment envie, tu viens me voir.
Roque : Promis.
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Dans un parc :
Tous les élèves et Félix sont allés voir des cascadeurs.
Paula : Nous aussi on doit faire comme lui ?
Félix : Non, non mais non, bien sûr que non.
Greg : Ah cette bande de tafioles !
César : Alors qui va nous faire classe ? Parce que vous êtes un peu mou comme prof de gym.
Félix : T’as vraiment envie d’être collé ? Ferme là un peu ! Alors regardez Gato va vous montrer un enchainement à la barre et ça n’a rien de compliqué.
Du côté de Joy et Paula.
Joy : Où est ton frère ?
Paula : Tu vois bien qu’il est pas encoure. Pourquoi, tu t’intéresse à lui ?
Joy : Non, je m’en fiche. Je demande ça parce qu’il a disparu sans prévenir c’est tout.
Paula : Ah il t’a rien dit.
César filme Gato.
César : (en anglais) On peut voit Gato, le chat, un gros chat faire de son mieux.
Félix : Fais attention Gato, fais très attention !
Greg : Ah ça va faut pas exagérer. Ça je le fais quand vous voulez. C’est vrai, c’est parce que j’ai pas de survêt sinon.
Joy : Ah je le crois pas. Trop nul le coup du survêt ! Pourquoi tu dis pas plutôt que t’as la trouille ? Hein Greg !
Félix : C’est bon César, range ce portable. On est en cours là !
Greg : Non non vas y range le pas vas y film !
Jules : C’est quoi ça !
Greg : Regarde bien Ruth, je le fais pour toi !
César : Je te filme ou pas ? Tu m’embrouilles avec tes histoires !
Greg monte tout en haut sur un jeu.
Fred : Qu’est ce qu’il fabrique ?
Greg : Bah je monte sur ce truc pour pouvoir sauter tiens !
Jules : J’espère qu’il va se déchirer !
Ruth : Arrête Greg ! Non non descend de ce truc, ne fais pas ça !
César : (en anglais) Et maintenant, on peut voir Greg le champion de la classe ! Il est un peu fier et nous allons essayer un saut très compliqué.
Félix : Et Grégory ! Écoute-moi, je te le répéterai pas. Tu descends de là tout de suite !
Greg : C’est pour toi ma belle !
Il saute.
Félix : Grégory non !
Ruth : Non !
César : (en anglais) Le grand saut !
Il est tombé.
Greg : Ah putain ma cheville, j’ai mal !
Félix : Ne le touchez pas ! Laissez-moi faire, laissez-moi faire !
Joy : Il a tout gagné !
Greg : J’en peux plus, j’ai mal !
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En salle des professeurs :
Alphonse : Ah Irène, c’est toi que je voulais voir.
Irène : Oui.
Alphonse : Je suis venu discuter d’un sujet très délicat. Evidement, nous avons tous à passer et aucun de nous dans ce lycée n’est spécialement puritain. De toute façon, ce que nous avons fait avant de devenir professeur, et bien, c’est nos affaires.
Irène : Mais de quoi tu parles au juste ?
Alphonse : Bien, je vais te le dire. J’aimerai que tu me dises que toute cette histoire est fausse et que ce n’est qu’une invention et que nous nous retrouverons plus confrontés à une telle situation. Une rumeur court parmi les élèves que quelqu’un a des photos de toi dénudées. Je crois comprendre que tu fais des photos artistiques parce que tu es une jolie femme et très séduisante. Ouais, très séduisante.
Irène : En ce qui me concerne, j’aimerai qu’on oublie cette discussion parce que si ça continue, on viendra te raconter avec qui je couche et les discussions de ce genre sur un lieu de travail, ça s’appelle du harcèlement Alphonse.
Alphonse : Mais non, mais non ! Ça n’a rien avoir ! Ce n’était pas du tout mon intention. Je tenais seulement à te prévenir pour que tu sois pas surprise et que tu prennes des mesures, rien de plus.
Le téléphone d’Irène sonne.
Irène : Excuse-moi.
Elle sort de la salle pour répondre.
Irène : Oui. Ça c’est une surprise. Oui je t’ai appelé. Non rien de particulier, rien de spécial. Parce qu’en faisant… Excuse-moi Alphonse, tu veux autre chose ?
Alphonse part.
Irène : En faisant du rangement chez moi, j’ai retrouvé des affaires que tu as laissées. Qu’on se voit ? Aujourd’hui ? Euh oui pourquoi pas. Tu connais le lycée Zurbaran ?
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Au lycée Zurbaran dans le hall :
Greg est en fauteuil roulant.
Ruth : Je vois pas à quoi tu pensais en faisant ça. Tu crois que j’ai pas assez de problèmes dans ma vie ces jours ci ! T’as failli y rester espèce d’idiot !
Greg : Je l’ai fait pour toi je t’ai dit, pour te faire sourire un peu. Je feria n’importe quoi pour toi, surtout faire le con.
César : Pour ça, t’es un vrai pro.
Félix est au téléphone.
Félix : Non, non, non, ça va il a rien de grave. Non il est pas chez lui, on est revenu au lycée. Oui, on vous attend ici.
Greg : Vous me ramenez chez moi c’est ça ?
Félix : Non, il y a personne chez toi et je te laisserai pas tout seul.
Ruth : Je peux partir avec lui.
Félix : Non, toi tu as cours. Quelqu’un va prévenir ta mère dans 10 minutes et ton père est en déplacement donc toi tu restes avec moi.
Greg : Avec vous ?!
Félix : Oui avec moi !
Greg : Non seulement je poirote ici mais je dois rester avec vous ?!
Félix : Si tu m’avais écouté, t’en serais pas là ! Et vous autres, allez en cours !
César : Ouais
Greg : Oh sa mère !
César : On dirait qu’il revient du Vietnam.
César et Ruth vont en cours. Félix emmène Greg avec lui.
Greg : Oh c’est pas vrai ! J’ai vraiment pas de chance !
Alphonse : Et attendez deux secondes, attendez ! Qu’est ce qui se passe ?
Greg : Et bah un prof de musique, ça assure pas comme prof de sport. Voilà ce qui se passe.
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Dans le bureau du directeur :
Le téléphone de Clara sonne. Elle décroche.
Clara : Allo, bonjour Louis. Ouais, ça va ouais. Ouais et toi tu as pris une décision ? T’es sûr d’avoir bien réfléchi ? C’est la fille de frère ! Tu vas la laisser seul sous tutelle dans un appart ? Même pas quelques moi ? Bon, j’espère pour toi que tu ne regretteras pas cette décision, que ça t’empêche pas de dormir !
Elle lui raccroche au nez énervée. Alphonse entre.
Clara : J’ai eu l’oncle de Ruth, il ne veut pas s’occuper d’elle. C’est un sal égoïste. Et moi comment je lui explique que ça famille n’en a rien à faire d’elle ? Je comprends pas qu’on puisse être aussi égoïste ! Je fais quoi moi, hein, t’as une idée ?
Alphonse : Clara. Je te demande pardon, je suis parfois un peu têtu comme tous les autres. Seul Roque a réalisé que tu as perdu Ricardo.
Clara : Tu dis n’importe quoi ! Maintenant la seule chose qui compte, c’est Ruth. Elle va être seule, faudra bien trouver une solution.
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Dans les toilettes des professeurs :
Clara est enfermée dans un toilette.
Alphonse : Excusez-moi. Clara !
Clara : Tu me suis jusque dans les toilettes.
Alphonse : Porte plainte pour harcèlement, j’ai l’habitude.
Clara : Comment ?
Alphonse : Non rien. Tu pleurs là ou quoi ?
Clara : Non.
Elle sort.
Clara : Non. Pourquoi je verserai des larmes pour un homme qui m’a quitté il y a 17ans parce que je ne voulais pas avoir d’enfant. Et aujourd’hui, il me rend responsable d’une adolescente, c’est quand même fort ça non ?
Alphonse : Mais tu n’es pas responsable de sa fille.
Clara : Il faut bien que quelqu’un veille sur elle. Pourquoi pas moi ? Ricardo aurait été content.
Alphonse : Arrête de penser à lui Clara. Ce n’est pas à toi de veiller sur sa fille. Ecoute, non Clara, non. Tu ne peux pas faire ça. Oublie le, d’accord.
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Dans les couloirs du lycée Zurbaran :
Irène : Tu n’images pas dans quelle situation tu m’as mise. Si tu me règles pas la problème ou si tu imprimes une seule de ces photos, je te d’émascule et je les files à bouffer au corbeau. J’espère que c’est clair.
Isaac : Ouais c’est clair. J’ai compris là.
Irène part et Isaac va à la cafétéria.
Joy : Je pourrai avoir un sandwich ?
Isaac arrive derrière et cache les yeux de Joy avec ses mains.
Joy : Isaac ! T’étais passé où ?
Isaac : J’étais pas loin.
Joy : Mais t’étais où enfaite.
Isaac : Bah pas loin. C’est quoi cet interrogatoire ? Tu t’intéresses à moi maintenant ?
Joy : Tu sais l’autre jour avec l’histoire du portable, tu as bien dit que tu t’inquiétais de ce que je faisais non ? Et bien sache que ce que tu fais toi, ça m’intéresse aussi.
Isaac : Ah ouais ?
Joy : Ouais.
Du côté de Yann et Paula.
Paula : Yann, ça y est je sais ce qu'on peut faire pour l’exercice d’anglais. J’ai une idée génial pour le court métrage.
Yann : Ah ouais ?
Paula : Si tu veux, on commence à répéter aujourd’hui et demain finit…
Yann : ça va être dur aujourd’hui, je pourrai pas. J’ai des tas de trucs à faire et puis, il vaut peut être mieux qu’on le fasse chacun de son côté.
Paula : Chacun de son côté ? Mais pourquoi ?
Yann : Et bien parce que je dois me concentrer sur les études et j’en ai un peu marre ! On se voit tout le temps toi et moi !
Paula : T’en a marre de moi ?
Yann : Non, mais bon. Enfin oui, si tu le dis. J’en sais rien après tout. On s’ennuie un petit peu tous les deux non ?
Paula : On a encore rien fait ensemble ! On n’a pas eu le temps de s’ennuyer !
Yann : C’est ce que je suis entrain de te dire. Il vaut mieux se séparer maintenant. Et puis t’es pas mon type de fille, je suis désolé.
Du côté d’Isaac et Joy.
Joy : Si tu veux, on se voit cette aprèm et on fait l’exercice d’anglais.
Isaac : Ouais, d’accord.
Joy lit un sms.
Joy : Désolé faut que j’y aille.
Isaac : Ah bon ?
Joy : Ouais j’ai un problème familial. Je t’en parlerai plus tard quand on se connaîtra mieux. Aller salut.
Isaac : Salut.
Joy part, Isaac va avec sa sœur.
Isaac : Qu’est ce que t’as ? Ça va pas ?
Paula : C’est Yann. Il dit que je compte pas pour lui, qu’il s’ennuie et qu’il voudrait une nana plus…j’en sais rien.
Elle enlace son frère.
Isaac : Paula, qu’est ce que tu fais ? Et oh ! Je suis toujours en colère après toi pour l’histoire des photos. Si je te console, ça veut dire que je te pardonne et ça…
Paula : Moi je resterai pas sans rien faire ! Il va voir !
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à terminer !
